Je marchais sur Ventus cette journée-là. Promenant mon regard vert émeraude sur le paysage que je ne voyais même pas. J'étais perdu, perdu dans mes pensées. Les souvenirs défilaient comme dans un rêve. Pendant un instant j'ai cru entendre Katia pleurer en prononçant mon nom. Sa voix semblait lointaine se qui amplifiait le sentiment de me trouver dans un magnifique rêve. Plus j'avançais plus la voix de ma petite soeur me donnais l'impression d'être réelle. Mais c'était impossible elle était morte, devant moi. Je secouais la tête pour revenir à la réalité.  Près d'un arbre, je la vi assise au sol a pleurer comme elle avait l'habitude de le faire quand elle était paniquée. Un sourire se dessina sur mes lèvres et mes yeux se mirent à briller: Katia?!,Katia c'est bien toi? Des larmes de joie coulèrent sur mon visage alors que je m'élançais vers ma petite soeur. Je l'entoura de mes bras et lui donna un baiser sur la joue. Elle était bien là, devant moi. C'était Katia et elle était en vie. Je lâcha prise consciente que j'étais peut être un peu trop envahissante. Je m'assis près d'elle et essaya d'oublier les questions qui se bousculaient dans ma tête. Une d'entre elles m'échappa tout de même: Katia, m'en veux tu d'avoir été trop faible pour te protéger? Depuis le temps que cette question me hantait. Je la regardais attendant une réponse avec la crainte que celle-ci soit "oui".

Katia?!,Katia c'est bien toi?

Relevant la tête, que j’avais posée sur mes coudes croisés sur mes genoux, j’eût à peine le temps d’apercevoir ma grande sœur retrouvais prise dans une que je me étreinte familiale. Submergée par l’émotion et l’incompréhension, ( il me semblait l’avoir vu peu de temps auparavant, pourtant. ) je restais plantée là, les épaules secouées de sanglots, même lorsqu’elle me lâcha.

Katia, m'en veux-tu d'avoir été trop faible pour te protéger?

Il me fallut une seconde pour comprendre le sens de la phrase. Je me relevais alors, hébétée. Pourquoi cette question? J’étais revenue, c’était l’important, non? Je levais les yeux vers Zalaée. Bien que ceux-ci soient encore embués de larmes, je ne pleurais plus.

« Non, pourquoi? Ce n’est pas ta faute, tu étais allée faire des courses! De toute façon, je suis revenue! Est-ce que ça fait longtemps que je suis morte ou on est toujours le même jour? Et puis je croyais qu’ont étaient sur Lux? »

( Voilà, c’est court, mais je ne sais jamais exactement quel longueur tu veux que je fasse ^^’’ )

« Non, pourquoi? Ce n’est pas ta faute, tu étais allée faire des courses! De toute façon, je suis revenue! Est-ce que ça fait longtemps que je suis morte ou on est toujours le même jour? Et puis je croyais qu’ont étaient sur Lux? » Je souri, elle m’en voulait donc pas et elle avait raison, elle était revenue c’était l’essentiel. Je cessais de sourire pour reprendre un air sérieux. Katia, écoute ça fait plusieurs siècles que tu es morte et Lux est… comment dire…eh…Lux est parti avec toi. Nous somme sur Ventus. Je ne lui laissais pas le temps de réagir à la triste réalité que je venais de lui exposer. Katia, ne pleure pas voyons. Je suis là et je le serais toujours pour toi c’est une promesse. J’ai rejoint mes mains ensemble et une petite rose délicate poussa entre mes doigts. Je la cueilli et la tendis à ma petite sœur pour lui rendre son sourire. Depuis que je suis devenue la volonté du printemps, j’ai pris l’habitude de faire cela pour chasser sa tristesse et ça fonctionnais la plupart du temps. Mais après tout elle avait peut-être changée. Ou alors, j’aurais peut-être perdu le tour avec les plus jeunes, j’ai été séparée d’elle pendant plusieurs siècles, tout de même.